En complément à mon article précédent, dans la même rubrique, que vous avez préféré ne pas voir, ou vite oublié...
Plutôt que compléter ma garde de robe d'été, avec des fringues qui auraient peut-être été fabriquées au Bengladesh, je me suis procuré le livre de Guillaume Greff les photos de Jeoffrecourt.
La ville d'entraînement militaire, destinée à neutraliser une ville grouillant d'émeutiers, ces sauvages humains et leurs droits qu'ils croient acquis, cette ville fantôme est bien faite. Il y a tout, petits immeubles, groupements d'HLM, zones pavillonaires, maisons isolées, gare, supermarket, église-mosquée. Mais elle est vide, privée de vie, privée d'affects et de traces de création. Mais on la reconnait bien quand on traverse les lieux de constructions modernes, immeubles ou pavillons. Alors est-ce la ville idéale de l'armée pour être neutralisée ressemble à notre ville moderne? Ou bâtissons-nous notre ville moderne à l'image de la ville idéale pour l'armée?....
J'avais eu cette intuition il y a une dizaine d'années et en avais écrit une nouvelle pour me débarrasser de cette vision d'horreur et de ce qu'elle soutendait. Je la publierai peut-être ici, un jour de grand courage. Evidemment, je ne me suis débarrassée de rien, mais la politique est devenue beaucoup plus claire pour moi, qu'elle soit incarnée par des gens dits de droite ou dits de gauche, et c'est ainsi que je ne m'intéresse plus à leurs agitations.
C'est désagréable, mais il y a cent ans nous étions deux milliards, et aujourd'hui nous somes sept milliards.
C'est désagréable, mais on nous prédit un avenir etièrement urbain, et on fait tout pour pousser les humains vers les villes, à l'échelle mondiale.
c'est désagréable, mais il est beaucoup plus facile de neutraliser des masses d'humains rassemblés que des humains éparpillés.
Et on s'y entraîne. Jeoffrecourt n'est pas terminée, mais est appelée à devenir le plus grand centre d'entraînement militaire.