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le futur est la

VIP-Blog de francettedenbas
  • 81 articles publiés dans cette catégorie
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  • Créé le : 28/07/2011 22:09
    Modifié : 13/08/2017 18:40

    Fille (60 ans)
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    Dehors la mort?

    10/12/2012 19:08



    Je sentais poindre en moi depuis quelque temps le désir d'écrire sur la manière dont on traite la mort dans notre société actuelle en putréfaction. Et puis trop de travail, trop d'écrits en chanter, je n'avais pas le temps. Heureuses coïncidences, en dépouillant hier de vieux journaux, je tombe sur un article concernant le sens de la crémation, je m'y retrouve et j'ai envie de vous le faire partager. Et aujourd'hui, j'apprends qu'un prof vient d'être suspendu suite à une plainte de parents, parce qu'il a donné une dissertation sur le suicide. Alors c'en est trop, je me mets au clavier, bien que les éléments semblent être contre moi puisque par trois fois mon début de texte s'est effacé!

    J'enfoncerai des portes ouvertes en rappelant que la mort a disparu de nos foyers français. Peu de jeunes ont vu quelqu'un mourir, ou même agoniser, ou même être vieux. On place malades et vieillards à l'hôpital, où la majorité des gens meurt maintenant, la fin de vie, sur laquelle on fait tant de discours, est médicalisée et peu souvent accompagnée. Les funérailles se font à toute vitesse, avec des fourgons mortuaires banalisés, plutôt plus gais que nombre de ces chars familiaux noirs auxvitres teintées, on ne porte plus le deuils, d'ailleurs tout le monde est en noir, le chagrin est déplacé et se soigne à coups de prosak. On omet de dire que dans le vécu des vivants, le mort ou la morte reste dans les tripes et ressortira un jour ou l'autre, parce qu'il nous faut bien traiter avec cela.

    Dans l'article "Une mort détraquée...comme la vie", Damien LE GUAY (philosophe, président du comité d'éthique du funéraire, cf Libé 1er  nov. 2012) place la crémation dans ce refus social de la mort. En voici quelques extraits:

    " La crémation s'installe dans le paysage funéraire français. 30% des décès aujourd'hui, 50% d'ici peu. Les raisons de ce choix sont claires: 59% de ceux qui choisissent la crémation souhaitent ne pas être à la charge, soit de leurs familles, soit de la nature.Il ne faut ni encombrer ses proches ni polluer le paysage. Une certitude s'impose: le monde de demain ne sera pas celui des vivants d'aujourd'hui. Les morts n'y auront pas leur place. Ils seront de trop. Ajoutons que cette crémation n'a rien à voir avec celle décrite par Homère ou celle constatée, aujourd'hui, au Japon. La leur est religieuse,codifiée, saturée de convictions, de significations et de solidarité intergénérationnelle. La nôtre est pauvre en symboles, faible en rituels, dépourvue de toute certitufr en un au-delà et surtout de toute responsabilité des uns pour les autres. Nous pouvons évoquer un degré zéro des obsèques.

    (...) Mon hypothèse est qu'il y a de nos jours, un lien direct entre cette crémation et l'inhospitalité du "monde commun", décrit par Hannah Arendt. Les individus se pensent, de leur vivant, en surnombre, au point d'accepter, une fois morts, de finir en "déchets ultimes". Lien entre "la mort en cendres" et notre humanité fatiguée. Tout ceci n'exprime-t-il pas le destin barbare d'un libéralismesans frein ni contrepoids. Destin de rebuts. Vivants, nous serions en trop, une simple variable d'ajustement, une force de travail en déshérence, dans la détresse d'une vie sociale trop "liquide"? Une fois mort, il nous faut, désormais, faire place, se réduire à la portion congrue, accepter l'indifférence de ses enfants et rejoindre l'anonymt des cendres ultimes. Quel est le nouvel impératif post-humain qui s'impose?

    '(...) Dans la vie, au moment de la mort d'un proche: plus de boussole, plus de "mode d'emploi", plus de recettes de bonne femme, plus de carte de la géographie spirituelle. Comment, dans ces conditions, ne pas être détraqué jusqu'aux turbulences intérieures, comme dans un "trou d'air" à bord d'un avion, détraquée jusqu'au désordre de l'esprit? A l'homme détraqué, une mort détraquée. A la question, sommes-nous vivants avant de mourir, les Romains anciens, s'ils avaient à examiner nos actuelles manières d'être ensemble, diraient:non. Si la mort est bien, pour les romains, ce moment où bous "cessons d'être parmi les hommes", alors, bien entendu, nous sommes déjà des morts  et ce depuis longtemps, pour ignorer cette vie en société, cette "seconde naissance", celle permise par la cité (...) "

    Je n'ai rien à ajouter.

    venons-en à l'évènement du jour: un prof suspendu pour cause de suicide comme sujet de dissertation. A quand la suspension d'instit de maternelle parce qu'ils auront eu l'idée incongrue de conter Barbe bleue ou le Petit chaperon rouge, de prof d'histoire qui parle de la décapitation de Louis XVI, ou pire d'une guerre mondiale? L'école doit-elle devenir une lecture de la bibliothèque rose et d'apprentissage du permis de conduire et de la carte bleue. Que nous le voulions ou non, la mort est parmi nous, dans les informations où aucun fait divers saignant ne nous est épargné et où les guerres n'ont jamaisd été si nombreuses? Faut-il empêcher les enfants d'y réfléchir, alors que les ado réfléchissent d'eux-mêmes au suicide, et sont actuellement nombreux à se suicider? On peut penser que justement, mettre par écrit ce qui torture peut empêcher le passage  à l'acte impulsif.

    La mort fait partie de la vie, et nous sommes bien barbares pour vouloir l'oublier et rêver d'une vie éternelle avec un corps toujours jeune et beau (est-ce que ça correspond à notre réalité????) .Et peut-être que ce que nous appelons la vie, notre vie de microbes dans l'univers, fait partie de la "mort".

     

    PS: bonjour à Thedoux, Luky et Précis de littérature, que je visite régulièrement sans intervenir.



    Commentaire de precisdelittérature (12/12/2012 06:04) :

    @ l'attention de l'auteure du blog Francettedenbas : Bonjour, comme vous le savez, j'accueille, heureuse et paisible la mort, depuis l'expérience vécue, il y a quelques années et que je tairais ici. Vous avez évoqué une pensée que je trouve juste, je cite : Et peut-être que ce que nous appelons la vie, notre vie de microbes dans l'univers, fait partie de la "mort". . à mon sens, nous entrons ici dans la dimension métaphysique. Pourquoi me direz-vous ? Parce que la mort d'un être vivant est l'arrêt irréversible des fonctions vitales, à mon humble avis, cette définition biologique montre à quel point la science est dans l'impasse quand il s'agit d'expliquer la vie et la mort. Nous ne pouvons que décrire "extérieurement" les manifestations de deux phénomènes qui en réalité nous échappent dans leur essence. J'en déduis que les causes profondes sont inconnues au genre humain. Des interrogations sous tendent des hypothèses, à savoir que nos connaissances scientifiques actuelles sont incapables en réalité de dire en quoi consiste la vie, quelle est la nature du "souffle" qui nous anime, d'où il vient et où il part lors de notre trépas ? Ici s'achève la science, là commence la métaphysique. J'ai constaté sur les visages des traits anxyogènes s'inscrirent lors de l' annonce d'une patho. irréversible, invalidante et autre. La peur, peur de mourir, peur du spectre morbide qui pourtant plane au-dessus de chaque âme vivante sur Terre. Pouvons-nous guérir la mort, l'ignorance, les misères terrestres ? Non, le genre humain est impuissant. Vous évoquez la notion de "pulsion" dans le domaine négation de la vie (sucide), la peur de la mort est plurielle, souvent considérée à tort comme une "menace", parce que nous sommes dans la perte, la dépossession, le dépouillement (vieillissement physio. voire parfois démence sénile et autres dégénérescences physiques ou mentales, les personnes âgées perdent en vitalité (énergie) et inconsciemment recherche la présence de la vitalité, présence lumineuse des enfants, du jeu, du rire, etc), les souffrances physiques, morales, spirituelles, l'état de non retour et de confusion extrême etc. Tout cela, c'est impressionnant, accablant, c'est trop pour un seul être humain ; une ultime et redoutable épreuve : le trépas, la continuité du voyage ? 

 L'une des composante méconnue de notre conscience est la "culpabilité" et tout le questionnement, les mémoires, traumatismes, fuites en avant, qu'elle engendre. Nous serions coupables d'éluder la question de la mort (y compris par sucide/depression grave) pour refouler craintes, peurs, déclencher des somatisations, non-dits, frustrations etc ? Dehors la mort ? Nous sommes tous "un symbole" de la Vie, en vie, avant, pendant et après. La mort est un cadeau, présent(e) dans la vie, car il y a bien plus grand et noble, il y a nos vies dans le Souffle de VIE, et non pas hors de...vous discernerez ma pensée. Le début de la fin déploie ses réflexes ou instincts de "survie", elle délivre ce trésor en nous, profond sentiment de plénitude que l'on ne peut décrire avec des mots. Il n'y a rien probablement à comprendre, tout à apprendre, comprendre, écouter, découvrir, grandir (spirituellement) vivre. Ceux qui partent offrent une réflexion imposante, envahissante, à ceux qui restent, non pas linéaire mais courbe, et infinie, un chemin ou une étude rationnelle et approfondie de l'Univers (unis vers ou microbes peu importe). Amitiés.

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    Commentaire de precisdelittérature (12/12/2012 06:09) :

    Erratum : suicide. ils recherchent.

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    Commentaire de precisdelittérature (12/12/2012 06:14) :

    comprendre : dans le sens de savoir (nous ne savons rien et cela jusqu'à la fin).

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    LE PELLETEUR DE NUAGESCommentaire de le-pelleteur-de-nuages (12/12/2012 18:01) :

    Bonjour, Je remercie le hasard qui me fait lire à la fois Francettedenbas et Précisdelittérature. Je mets donc à profit ce texte « coup de gueule » bien légitime (j’ai été militant FCP durant 15 ans, je sais donc la position peu enviable des enseignants) sachant d’autant, s’il est utile de le confirmer encore, que notre société est prête à basculer définitivement dans le machiavélisme le plus complet. Aujourd’hui, comme je l’écris à la suite d’un commentaire que Frencettedenbas a eu la générosité de déposer sur mon blog, la recherche d'une explication rationnelle de ce qui ne l’est pas, du moins en apparence, peut nous entrainer à côtoyer des vérités inexplicables dans le contexte scientifique actuel. Nul doute que dans cette idée qui peut affoler, il y aura toujours des parents d’élèves qui resteront complètement à côté des subtilités philosophiques modernes, et partant, qui réagiront dans le mauvais sens, puisqu’ignorant totalement le « sixième »!

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    What else? Commentaire de bipolaire (13/12/2012 18:26) :

    Bonjour aussi à TheDoux, Lucky et Précis: Je ne vous dérangerai pas, promis-juré..!:)

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