Mélancolie, quand tu nous tiens, tu peuples le monde de vide, tu nous mures dans une carapace d'acier, où les mimis se cassent les pattes et les anges se brisent les ailes. Tu mélanges inlassablement une soupe de sensations d'où sortent parfois des cris d'amour, parfois des rafales de haine s'abattant où le vent les porte, tuant au hasard ces gens qui sont des êtres dont tu fais des pantins. Mélancolie, quand tu nous tiens, tu écris bien, tu fais rêver, tu fais espérer et tu ricanes de nos émotions. Toi tu attends la fée virtuelle qui te comblera sans avoir l'audace d'exister sur Terre, l'éternelle beauté, l'éternelle jeunesse débarrassée d'humanité. Toi tu recherches sans te lasser celle qui sera maman, putain, et écran plat qu'on allume et qu'on éteint. Mélancolie quand tu nous tiens, tu sèmes le vide autour de toi.
Commentaire de francettedenbas (15/11/2012 13:13) :
Ce n'est rien. Juste me débarrasse d'ombres qui m'encombrent.
Entre nous, les monstres gentils d'un paradis perdu, ne devrions-nous pas
prier pour la fin de ce monde-là qui nous est imposé..? Entre-nous, ne
devrions nous pas hisser le drapeau blanc après le noir et rouge..?
Entre-nous, le pire reste à venir, et nous en sommes conscients, faque...
j'ai visionné les US-Survivants de Décembre 2012 et les scoops de M6, j'ai
pris des notes aux quatre coins, en ai perdu le Nord en titi, chaviré par
un égoïsme sans complexe, un mode de vie sans allure... Qui s'accrochera
aux branches d'un Grand Méchant Mou versus un Manuel lucide, qui votera
pour davantage à exiger de notre citoyenneté, qui fera des plans de retour
sur la comète... Mon ange me repose la question de la Démocrtie, comme en
Israël, des Barbouzes choisis par un caporal obsolète, des Dieux à mourir
avec les victimes collatérales, les idées à défendre légitimement... Je
laisse à Brunet le soin de brasser ses gros vents sur RMC, je laisse à Rose
le bon droit de commenter mes mots dits, je laisse aux autres le droit de
poster un commentaire..!:)
J'ai entendu le jazz de Duteil à Saint-Pierre, là où il reste un heureux
propriétaire terrien, en innocent héritier d'une terre glacée... Et mon
Step-Way gardera SPM collé à côté de la plaque, et je vis cool avec çà..!:)
Ya des soirs où l'on regarde par-dessus son épaulette, et c'est bien..!:)
Mélancolie est une fille douce, une main tendue dans la brume, une trace à
suivre dans la neige, une fée qui nous aide à rencontrer la fin du voyage,
sans peur, juste sans rien à regretter vraiment, for nos amours
perdues..!:)
Commentaire de precisdelittérature (16/11/2012 07:02) :
@ Francette :
Lecture d'un passé.
Parfois je suis si fatiguée, mon esprit est si las de tout. C'est une
lassitude que je porte depuis des années et des années.
En réalité je la supporte depuis l'enfance, depuis le jour où mes parents
m'ont expliqué que nous sommes et nous resterons à jamais des étrangers,
des exilés. Cette révélation fut faite en vacances, en famille et au
soleil.
Je me souviens... Soudain, le ciel s'assombrit dans ma tête, tout devient
confus, hasardeux. J'ai envie de me noyer, pas une seule larme ne souhaite
répondre à mes appels silencieux. Alors, des années et des années après,
bien après, il y a ces heures où je me dirige pour répéter des gestes
techniques, soigner.
Il existe également des saisons d'encre bleue, il existe ...Des merveilleux
coloriages et des sourires d'enfants, présents, comme un ultime clin d’oeil
aux incertitudes, et parfois à nos impuissances, nos suffisances.
les couloirs de l'hôpital deviennent nos lots d'inquiétudes et de vertiges
contrôlés. Je cours encore et toujours, perpétuelle agitation contre la
douleur, contre la mort, contre cette violence insaisissable que seul le
temps, noble assassin, gentil vaurien, vient surprendre ou suspendre
froidement.
Je laisse les bleus de l'azur et la lumière de l'été me donner des forces
et des couleurs pour pouvoir précisément affronter par la pensée, pour
essayer d'ensoleiller un tout petit peu ces instants, ces lieux aseptisés
où parfois je suis si fatiguée, mon esprit est si las de tout. Et, il me
reste mes racines ancrées dans du bleu, des couleurs et la saveur morne
d'un hôpital... Mais qui peut comprendre ou entendre cela ? Personne
d'autre que moi. Voilà, je peux désormais, l'âme ensoleillée, retourner
chez moi et comme chez moi je ne sais pas où c'est précisément alors me
voilà "chez-vous Francette" (espace virtuel). Apatride et solitaire, je
suis et je resterai. Dans la mélancolie de ces mondes bleus , blancs,
rouges, et déments...Les seuls êtres humains, sincères, fidèles et aimants,
sont mon mari,mes enfants et les rares êtres qui sont semblables et
pourtant si différents, délicats et conscients, mais en rien, en tout et
rien ils sont si puissants. Des conditions humaines ne possédant que leurs
indignations ou leurs intimes souffrances pour partir et dans l'au-delà
devenir paisibles, grands.
Du bleu, des couleurs et la saveur morne d'un hôpital. Noble assassin ,
"gentil vaurien", l'insoutenable légèreté du temps. Il y a "l'écriture d'un
ici et maintenant", un émerveillement, un imaginaire, un dépassement, des
livres, (et), délivrer et...
@ bientôt.
L'insoutenable légèreté de l'être, apatride mais marié avec enfants, de
l'être humain mais dans le bleu d'un ciel sans étoiles, d'une femme sans
flamme, juste sous l'éteignoir d'un gros tas de mots plombés, d'une prose
tournée indigeste par excès de zèle de com... Un mari, un hôpital, des
enfants et le blues le moins audible: C'est la zone sensiblement étrange,
celle des OVNIS, des psy et des borderlines... Insoutenable cause à
défendre, celle des albatros piqués dans les nuages ou celle des vautours
fauves figés dans le désert: Le Monde aime la simplicité, la Vie se doit
d'éviter les complications de luxe et les masques dorés dans une Venise
inondée...
je ne sais pas si bien exprimer en mots tout ce que je ressens si
profondément en lisant tous les commentaires, alors je suis allée sur le
site Evène et y trouver la meilleure définition (qui me ressemble au mieux)
de la mélancolie et je voudrais la partager avec vous :"« Rien ne suscite
plus grande mélancolie que l'idée de ne pas connaître tous les êtres qu'on
aurait pu aimer, qu'on va mourir avant d'avoir pu les rencontrer. »