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Pupilles de Bourgogne
16/10/2012 21:08
C'est une lettre notariale qui m'a replongée d'un coup dans ce coin de Bourgogne que j'ai tant voulu oublier. Pétrifiée à mon bureau, j'ai regardé ces noms de villes et de villages sauter des papiers que la secrétaire étalait devant moi. Ce passé qui revient toujours quand on ne l'attend pas!
Les buttes de craie, les champs flamboyants, les forêts vivantes, et ces si jolis villages! Nous y sommes arrivés avec nos bagages dans la dauphine et je n'ai pas compris tout de suite qu'un bout de vie se passerait là, parce que c'était comme ça, mes parents étaient "nommés" pour y travailler, et nous allions vivre à l'école puisqu'à cette époque, c'était à l'école que l'instit vivait.
Les enfants ont fait la rentrée, bien habillés, chaussures et cartables bien cirés, cheveux bien coupés. La moitié d'entre eux. L'autre moitié était vêtue de blouses grises et de savates , ils traînaient un cartable rapiécé et la coupe de cheveux s'était faite au bol ou à la tondeuse.
A nos yeux de parigots, c'était bizarre. Pourquoi ces deux moitiés qui se mélangeaient à peine à la récré?
" Ne vous inquiétez pas, ce sont les pupilles placés!" a expliqué le maire à mes parents.
Pupilles de la ville de Paris, pupilles de la Seine-Saint-Denis, tous pupilles de la région parisienne. Des enfants sans parents, placés à la campagne, pour apprendre le métier d'ouvrier agricole. La scolarité était quand même obligatoire, on les envoyait le premier jour, après les travaux du matin. Ils étaient tous en retard, avaient déjà redoublé des classes. Normal, des pupilles! Ils ne faisaient pas leurs devoirs. Normal, le soir ils avaient autre chose à faire, aller chercher les vaches, nettoyer la ferme. Ils étaient absents aux périodes des vendanges et des foins. "Mais ma pauv'dame, il y a tant à faire, et à quoi ça leur servira, l'école?"
Mes parents se sont fâchés et ont fait se fâcher l'inspection d'académie: oui, l'école était obligatoire tous les jours, même pour les pupilles, sinon on le signalerait à l'Assistance Publique. Et le soir ils resteraient à l'école, pour faire leurs devoirs et rattraper leur retard, ont ajouté mes parents. Toute la famille s'y est mis, même moi à qui on avait confié les dictées, après quoi perchée sur une chaise j'écrivais les questions au tableau. Ils ne riaient même pas, ces grands garçons qui avaient le double de ma taille et de mon âge. C'était trop important: ils allaient passer le certificat d'études, et cette fois, même pupilles, avec une chance de l'avoir. Et je crois bien que tout l'ont eu. On a fait une petite fête pour ça.
Parmi eux, il y avait cinq frères, disséminés dans des familles différentes. Ils étaient curieux, assoiffés d'histoire, de géographie, de romans, et venaient souvent à la maison pour poser des questions, regarder des livres, parler de leurs rêves, ils m'amenaient un ou deux bonbons, des fleurs séchées, des cailloux plus jolis que d'autres. L'un d'eux venait parfois se promener avec nous, et quand j'étais fatiguée me prenait sur ses épaules.
Quand nous avons quitté la région, ils avaient continué leur vie, certains apprentis, d'autres au travail, et ils avaient l'espoir de pouvoir vivre comme les non pupilles.
L'année dernière, saisie tout d'un coup d'une envie de savoir la suite, revivant mon incompréhension et ma révolte de petite fille, remerciant la chance d'avoir eu des parents, grâce à internet j'ai retrouvé un homme de ce village. Il connaissait bien ces frères, était ami avec certains d'entre eux. Il m'a appris que tous, à trente ou quarante ans, malgré une vie plutôt réussie en apparence, tous s'étaient suicidés de manière violente. Celui qui me promenait sur ses épaules, s'appliquait pour apprendre la grammaire et voulait défendre la France s'était tiré une balle dans la bouche.
A cette époque, les familles non conformes étaient facilement dispersées, les enfants retirés, placés, sans histoire, sans transmission, sans moyen de retrouver leurs parents, leurs frères et soeurs qui parfois n'étaient qu'à quelques kilomètres. D'autres départements s'étaient spécialisés dans l'accueil d'enfants d'outre-mer, enlevés à leurs familles avec la promesse de les faire bénéficier de l'école métropolitaine. Le droit de l'Etat sur l'enfant. Le droit des fermes à avoir un ou deux ou trois enfants, selon la taille et les besoins de la ferme.
J'ai appris récemment que les parents d'enfants handicapés, pour que leur enfant soit pris en charge par un service spécialisé, devaient eux aussi signer leur abandon, à cette époque là.
Et nous travaillons avec des fous, sans père ni mère, sans histoire, sans passé.
Dur de retrouver des traces, ça s'arrête toujours dans un dossier disparu quelque part. Parfois, la chance nous aide.
Aujourd'hui, c'est une de ces chances qui arrive, via un notaire, la vie est pleine d'humour. Pour cette patiente sans souvenir autre que deux noms de "tata", et qui demande ,quand arrivent les familles des autres :"et moi?", ce moi pour qui je n'ai pu remonter l'horloge avant ses dix ans, une liste de frères et soeurs, des pupilles, en différents lieux de Bourgogne et d'autres régions. L'un d'eux est mort, et soudainement tous reçoivent par la poste les noms et adresses des autres. Le savaient-ils? Qu'est-ce qui se passe, quand on reçoit un truc comme ça à 40 ou 50 ans?
Sur la liste, deux sont morts, vers quarante ans. Plusieurs sont fous.
Nous avons tous besoin de notre histoire.
Commentaire de precisdelittérature (17/10/2012 05:24) :
un essai @ l'attention de l'auteure du blog Francettedenbas :
La vie. Histoires de vies. Les blogs sont aussi des livres de vies pour
celles et ceux qui possèdent ces perceptions hors du commun au niveau
créatif, émotionnel (émotion = mouvement) et lecture - Respecter
-(étymologie, en latin : sepecere, regarder ; respicere, regarder derrière
soi, faire une lecture en arrière, par-delà ou dans une même direction). Il
suffit simplement de lire réellement (il y a plusieurs grilles ou paliers
de lectures, les personnes avisées discerneront). Ils, elles parlent de
leurs bribes de vies ici ou ailleurs. Ils s'agitent et ils, elles pensent.
Les intellectuels quant à eux se vantent de penser.
Les filets des angoisses, des colères, des jalousies, des maladies, de
notre connerie, de tous nos asservissements étouffent notre spiritualité.
Nous passons à côté de la vraie vie. Nous abandonnons la vie ou la vie nous
abandonne ? Abandonnons-nous à la Vie, c'est sain, positif, constructif
(ceci n'engage que moi). Nous sommes bien souvent peu objectifs quant à la
réalité. C'est une fuite qui s'annonce, c'est un dégoût, c'est une
tristesse ou un renoncement, c'est une dualité conflictuelle. Que sais-je ?
Ce sont des "folies" ponctuelles, avérées ou déniées ?
J'ai remarqué que peu de personnes font confiance (confiance, étymologie en
latin con : ensemble, fiance : foi, se fier, espérance), à la vie ; ils ont
peur de l'avenir,
parce qu'il semblerait que le cadeau qui est offert - la vie - n’est pas
crédible. Ils se targuent "d'aimer la vie" mais en réalité ils, elles, ne
font que rien d'autre que la regarder de loin, de haut, de peur sans doute
que la vie submerge leur ignorance millénaire. Le cosmos, le Tout nous tend
un miroir universel celui de notre "éphémérité".
Dès que la méfiance s’instaure, pour la supporter nous faisons de l'humour,
de la dérision, des tentatives de «faire la vie moins difficile, moins
risquée à vivre». Nous singeons inlassablement depuis des lustres les mêmes
schémas, les mêmes erreurs engrammes dans la psyché. Pour nous conforter
nous allons encore et toujours vers les mêmes échos qui eux, amplifient
notre "ego" et non pas notre coeur, le coeur ou la véritable source et
ouverture intérieure authentique,lumineuse.
Cette planète est malade, elle exsude des secrets et des vérités, cette
Terre offre du caviar à des truffes. L'humanité a un coeur malade, il gémit
de haine, de jalousie, de division, d'égoïsme, d'oppression, de racisme, de
discrimination, de violence, etc.
Disons-nous bien que :
"La nature n'a pas besoin de nous, mais nous avons besoin de la nature".
"Le cosmos n'a pas besoin de nous, mais nous avons besoin du cosmos"
Qu'offrons-nous à la nature et au cosmos ? Notre ego, bien sûr !
Nous n’avons plus rien à offrir d'authentique et de vivant et c’est juste
pour cette raison-là que l’humanité se trouve dans une impasse. Nous
parlons d'Orient, d'Occident fort mal à propos.
Que connaissons-nous réellement sur toutes ces civilisations d'antan ? Nous
maîtrisons mal un sujet ou nous ne connaissons pas "l'histoire d'une
personne, d'un peuple, leurs strates intimes" cependant, nous nous
autorisons d'ergoter voire de critiquer négativement. Je me demande de quel
droit ? Et qui sommes-nous donc pour agir ainsi ?
Perpetuum mobile, fragile embarcation - ou corps charnels qui tombent en
décrépitude avec la vieillesse des cellules - où nous sommes assis sur nos
préjugés, nos propos directifs, parfois mesquins, sur nos synthèses et nos
verbiages ou nos littératures imparfaites.
Merdum ! Mais qu'est-ce-que nous faisons sur cette Terre ? Sommes-nous
donc ici et maintenant par hasard ?
Du fond de nos "bibliothèques intérieures, connaissances innées
millénaires, mémoires ancestrales", une voix s'élève pour signifier "une
vérité" que jusqu'à lors nous refusons d'écouter et d'entendre.
Enfant d'étrangers je vis dans un monde étrange et je sais à présent
pourquoi ma présence dérange.
Francette, j'ai laissé comme vous, ma porte de bureau entrouverte, mais
-juste un tout petit peu- le temps qu'il faudra pour que les blessures
infligées n'abîment pas mon âme et n’altèrent pas mon coeur. Ma
considération et ma gratitude vous sont acquises, pour m'avoir tendue votre
main avec sincérité, sans jugement, humainement. Nos âmes se sont
reconnues. Les pupilles de Bourgogne traversent cet instant d'existence en
me disant que ce n'est pas la mort qui est violente mais cette douleur
insoutenable (sans repères, sans construction possible, sans pouvoir dire
et lire "leurs fondations" quoique l'on puisse exprimer nous avons tous nos
familles dans "nos têtes", ces fameuses "mémoires transgénérationnelles".
Les pupilles ont vécu durant leurs passages sur Gaïa (Terre) un parcours
inachevé. Les souvenirs rattrapent et le passé n'existe pas. Le temps est
une illusion. Une joie de vivre, un contentement silencieux, réminiscences
d'une enfance heureuse, pleine conscience que ce clivage existe bel et bien
dans notre réalité. Il y a ceux qui ont reçu de l'amour filial et ceux qui
sont affamés, cruel manque de tendresse ; parfois ils souffrent tellement
qu'ils ou elles font souffrir les autres, consciemment ou inconsciemment.
Une personne dernièrement m'a dit ceci : j'ai avancé...Est-il possible
d'avancer dans sa vie terrestre si on n'a pas fait une lecture de sa vie,
de ses expériences -respect de soi, respect des autres, de ses repères- ?
Est-il possible d'avancer dans sa vie si on ne s'est pas pardonné à
soi-même et demandé pardon à ceux qui ont été blessés par nos maladresses
et/ou imperfections voire cruautés ? Avancer, évoluer, grandir
(spirituellement) sont probablement synonymes des verbes Aimer, Vivre, Être
(soi-même). (cela va vous rappeler Jung : le soi, Bergson : le moi profond
; Nietzsche : le moi supérieur). Amitiés.
http://precisdelittérature.vip-blog.com/
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Commentaire de francettedenbas (17/10/2012 12:49) :
Merci infiniment, Précis de littérature, d'avoir si justement complété mon
texte. Hier, j'étais encore trop dans mes émotions pour le faire. Emotions
de ce retour d'enfance, où en même temps que la vie rurale j'ai découvert
le côté noir de l'humanité. Où j'ai appris qu'il y a toujours quelque chose
à faire et qu'il faut le faire, appris aussi que malgré tout la vie est une
joie. La joie de ces enfants de voir qu'ils étaient des enfants, avant
d'être pupilles, et que l'on pouvait les considérer comme tels. La joie
d'aller à l'école tous les jours. La joie d'avoir le droit de jouer. La
joie d'avoir des projets. Je leur suis reconnaissante de ces cadeaux de
fleurs séchées et de petits cailloux que je conservais dans une boîte à
sucre. Et des autres, des enfans gâtés qui critiquaient leur famille parce
qu'ils en avaient une, qui boudaient sur l'école parce qu'ils avaient le
droit d'y aller, qui laissaient dans un coin leurs riches cadeaux de Noël,
je n'ai plus aucun souvenir, sinon qu'ils ont existé.
L'autre émotion, celle de recevoir toute la généalogie de ma patiente, bien
ordonnée et dactylographiée, sans l'avoir demandée. Avec elle et pour elle,
j'ai fait beaucoup de démarches, j'ai organisé des rencontres pour déblayer
un bout de son passé, et j'ai toujours buté sur la même date d'un dossier
effacé. Les questions qui se précipitent. Toute la fratrie a-t-elle été
"placée"? A-t-on enlevé tous les enfants en même temps, un temps de
désespérance pour la mère? Ou bien sont-ils partis un par un? Ma patiente
a-t-elle vécu un bout de vie familiale? A-t-elle connu un ou des frères ou
soeurs? Les autres se connaissent-ils? Ces vies décomposées, avec de bonnes
intentions sans doute, peut-être même avec bienveillance, et qui peuvent
finir à quarante ans d'absence de racines, j'en ai vues si souvent. Et j'ai
souvent assisté aussi à des retrouvailles inattendues, suite à la
persévérance d'un frère ou d'une soeur qui a parfois passé des années à
chercher! Ou suite à une lettre de notaire après un décès, puisque la mort
libère les secrets.
" Ca passera avec le temps", dit-on souvent. Mais c'est vrai, le temps est
illusion, et ne fait rien passer. A chacun de nous de vivre son histoire et
d'arriver au pardon.
http://francettedenbas.vip-blog.com/
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Commentaire de thedoux (17/10/2012 22:40) :
J'ai lu avec attention ce récit et il m'a fait revivre un évènement
familial tel mon père l'a vécu .Il fut envoyé à l'orphelinat dès l'âge de 9
ans suite au décès de sa maman ,son père était décédé l'année suivant sa
naissance,il fut "loué dans des fermes"avec un regard des plus intéressé
par les bonnes soeurs de l'orphelinat Puis peu à peu ses frères et soeurs
tous dispersés ne donnèrent aucun signe de vie.Il vécut ainsi ,en apprenant
à lire écrire tout en gardant les troupeaux ,vers l'âge de 14 ans il revint
à l'orphelinat et demanda de passer son certificat d'étude :moquerie et
raillerie de tout genre lui firent rendus mais son insistance et son
obstination eu raison des "nones" il obtint ce fameux papier;Puis il fut
renvoyé pour travailler dans des fermes (pas toujours très facile)mais au
final il tomba dans une ferme ou il n'y avait pas d'enfant et ou les
"patrons" étaient gentils,il fut adopté tard ,certes mais il vécut heureux
;Mais cette joie de retrouver une famille ne lui suffit pas c'est donc
après son mariage et plus précisément 2 ans après ma naissance qu'il
repartit dans son midi rechercher ses racines :la tâche fut difficile mais
c'est avec persévérance qu'il put retrouver une de ses soeurs et peu à peu
,de fil en aiguille il retrouva toute sa fratrie et la belle histoire finit
par un grand gueuleton chez mes parents (je m'en souviens encore car c'est
la 1ere fois que je voyais mon père pleurer) j'avais environ 7 ans....Plus
de 5 ans pour se retrouver et ne plus jamais se quitter et mes grands-
parents(adoptifs) devinrent de vrais parents pour ces 9 frères et soeurs
qui furent séparés durant de longues années. Toute sa vie durant mon père a
étudié et rattrapé son retard scolaire ,il a passé son diplôme d'infirmier
pour finir cadre de santé ,un magnifique parcours dont je suis fière de
faire parti ;Ceci explique peut-être ma volonté de devenir infirmière et
suivre ses pas mais bien moins compliqués et plus cléments que les
siens.Ceci est un pan de mon histoire ,bien belle histoire mais qui hélàs
ne s'applique pas à tous
Amical bonsoir et merci pour ce récit
http://thedoux.vip-blog.com/
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Commentaire de bipolaire (20/10/2012 15:05) :
Juste le commentaire d'un gars *normal*: Foin des racines romaines, loin
des livres lus en coeur: Juste me laisse aller dans ce beau monde de vrais
gens, ma Francette, celui que j'aime et ai aimé envers et contre tout, aimé
vivre pour un rien à comptabiliser, et pour un Tout à vivre vraiment..!:)
Ma chum, tu me réconcilies avec une vie vraie à boire sans précaution, sans
limite: Les Humains resteront le moins pire du hasard, de l'amour et même
d'une éternité supposée jouable..!:)
http://bipolaire.vip-blog.com/
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Commentaire de luky_crevette (27/10/2012 17:27) :
j'ai retrouvé mes deux frères dits utérins quand j'eus 59 ans...et cela
fait dix ans que nous avons sympathisé e que nousnous fréquentons, bien
qu'il y ait une grosse barrière de langue... Ils habitent l'Autriche,
travaillaient tous deux chez une de mes tantesz...sans savoir qu'il étaient
fères, ne portant pas le même patronyme !...je connaissais leur
existence..eux savaient que j'existais...et ma mère qui tombe maintenant,
depuis quelques mois, dans la démence (sénile), n'a jamais rien fait pour
nous rapprocher...bien au contraire...et nous avons survécu....avec nos
traumatismes, et nous sommes HEUREUXde nous être retrouvés et de n'avoir
vécu aucune vie en commun (alors que mon fère aîné va fêter ses 74 ans, moi
mes 70 ans et le "petit", qui est seul à être aïeul de 6 petits-enfants,
vient d'avoir 68 ans.)je voulais juste donner un témoignage POSITIF, pas
"m'étaler"...
http://luky_crevette.vip-blog.com/
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Commentaire de luky_crevette (27/10/2012 17:31) :
je voulais dire : malgré le fait que nous n'ayons rien vécu de commun, une
vie familiale commune, nous sommes HEUREUX de nous être trouvés.
http://luky_crevette.vip-blog.com/
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Commentaire de francettedenbas (27/10/2012 20:50) :
Bonsoir Lucky, j'ai vu plusieurs fois cet aboutissement, des liens se
reformer à l'initiative de frères et soeurs, vous et Thedoux en donnez
encore des exemples. Et ces liens perdurer, même quand le frère ou la soeur
retrouvés après tant de difficultés, est "anormal" .
j'aimerais savoir comment on reçoit, à 40 ans ou plus, l'annonce que l'on a
des frères et soeurs...Chacun réagit sans doute différemment, j'aimerais
avoir des témoignages.
Bonne soirée Lucky et bon dimanche. Je vais passer le mien au coin de la
cheminée, en attendant Melenchon demain soir 18 h france inter.
http://francettedenbas.vip-blog.com/
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Commentaire de luky_crevette (28/10/2012 09:17) :
notre témoignage ? diificle à donner, car je ne puis donner que mon point
de vue, mais je sais, parce que j'avais été aussi abandonnée, la
souffrance. Mais chacun réagit suivant son tempérament et puis, moi, ma
mère m'a reprise, alors que mes frères sont restés dans leur famille
d'accueil. La culpabilité traînée tant d'années, avant de les retrouver !
mais eux savaient que je n'étais pour rien dans cete étrange situation. et
nous avons, depuis 10 ans, eu le temps de nous trouver et de nous PARLER
et comprendre et trouver nos racines communes.
http://luky_crevette.vip-blog.com/
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